Ce que les grands costauds de 2 m peuvent apprendre aux tireurs de ball-trap

Je suis allé voir quelques matchs de basket cette année.

J’aime toujours observer les autres sports, ça me donne plein d’idées pour le blog du ball-trap.

Et lorsque j’observais les basketteurs tirer leur lancer franc, une lumière s’est allumée en moi.

Les basketteurs représentent exactement le modèle idéal pour les tireurs.

Je sais, un panneau de basket est fixe, alors qu’un plateau de ball-trap et mobile.

Mais regardez.

Il y a plein de points communs.

Le basketteur ne regarde pas ses mains, il regarde le panier.

Tout comme le tireur de ball-trap doit regarder le plateau et jamais les canons.

Le basketteur qui prépare son lancer franc applique une routine de tir. Il a d’éthique, il fait rebondir la balle, suis toujours le même timing, afin d’évacuer la pression et de reproduire un tir le plus proche possible de l’entraînement.

Un tireur de ball-trap sérieux doit aussi avoir sa routine. Peu importe qu’il tire en fosse universelle en parcours de chasse. Il doit préparer son tir avec ses propres titres, une routine qu’il reproduit à chaque fois, afin de tirer de la façon la plus régulière possible.

Un joueur de basket ne se précipite jamais pour tirer son lancer franc.

Et je n’ai jamais compris pourquoi les tireurs de ball-trap, parfois, se précipitent.

Regardez quelques chiffres.

Les plombs sortent du canon à 400 m/s. Cela fait plus de 1400 km/h.

Le plateau, lui, sort du lanceur à 20 m/s. Cela fait 72 km/h.

Les plombs sont 20 fois plus rapides.

Évidemment, les frottements de l’air entrent en jeu. Mais, ils agissent autant sur le plateau que sur les plombs. Donc à chaque fois que le plateau franchit un mètre, les plombs avancent de 20 m.

Pour schématiser, voici l’influence des frottements de l’air sur la gerbe de plombs.

Il faut 0,05 seconde à la gerbe pour faire 20 m.

Il faut 0.1 seconde pour faire 30 m.

Et il faut environ 0,15 seconde au plomb pour faire 40 m.

Donc, ce n’est pas parce que vous allez prendre une demi-seconde pour bien observer le plateau, sa trajectoire, et sa vitesse, qu’il va semer vos plombs.

Au contraire, ce laps de temps est nécessaire que votre cerveau analyse la situation et qu’il commande à votre corps de faire le swing approprié.

Donc, ne vous précipitez jamais.

Au contraire. Ralentissez. Observez la trajectoire. Effectuez un swing tout en contrôle.

Comme vous le voyez dans cet exemple, l’élément déterminant de votre performance est votre vision.

Vous ne casserez jamais quelque chose que vous ne voyez pas clairement et distinctement.

Votre vision fonctionne avec un ensemble de muscles. Ils font bouger les yeux, et font la mise au point pour voir l’objet clairement avec des variations de distance.

Conclusion : puisque musculaire, cela peut se travailler.